La ponctuation

Tutoriels

Le texte ne peut exis­ter pleine­ment sans sa ponc­tu­a­tion. Le mes­sage écrit prend totale­ment sens lorsque la ponc­tu­a­tion est util­isée à bon escient et délivre une com­mu­ni­ca­tion claire, pré­cise et limpi­de. Chaque signe de ponc­tu­a­tion à son rôle, que ce soit dans un con­texte de ponc­tu­a­tion gram­mat­i­cale qui obéit à des règles imposées par la logique ou de ponc­tu­a­tion expres­sive qui ouvre vers l’interprétation per­son­nelle.
La ponc­tu­a­tion est au texte ce que les pan­neaux de sig­nal­i­sa­tion sont au con­duc­teur : Le lecteur, tout comme le con­duc­teur, est guidé par des signes qui indiquent non seule­ment la cadence du texte mais aus­si délim­i­tent des unités logiques, l’organisation des idées énon­cées tout en lui con­férant une dimen­sion expres­sive.
Ain­si, la ponc­tu­a­tion sert à nuancer son dis­cours : c’est un moyen d’exprimer son atti­tude, sa posi­tion ou encore son opin­ion. La ponc­tu­a­tion donne égale­ment un rythme au texte qui traduit indi­recte­ment l’intensité de la nar­ra­tion par une cadence effrénée ou ralen­tie.

Voici un texte dans lequel vous devez rétablir la ponc­tu­a­tion :
le maréchal des logis qui n’avait pas encore vidé son verre de bière ral­luma encore une dernière pipe et se mit en devoir de reni­fler ses lour­des bottes pour s’en aller lorsqu’il s’aperçut tout à coup que le regard de Mirko restait obstiné­ment fixé sur l’échiquier et la par­tie com­mencée eh bien veux tu la finir dit-il en plaisan­tant car il était per­suadé que le jeune endor­mi ne saurait pas déplac­er un seul pion cor­recte­ment sur l’échiquier le garçon leva timide­ment la tête fit signe que oui et s’assit à la place du curé en qua­torze coups voilà le maréchal des logis bat­tu et en plus obligé de recon­naître qu’il ne devait pas sa défaite à une nég­li­gence de sa part la sec­onde par­tie tour­na de même
Le joueur d’échecs Ste­fan Zweig

Exer­ci­ce :

Main­tenant, écrivez un texte sans ponc­tu­a­tion. Puis, reprenez votre pro­duc­tion écrite en la ponc­tu­ant. Don­nez corps à votre texte en le struc­turant et en le ren­dant com­préhen­si­ble, expres­sif ain­si que cohérent.

Revenons sur la ponc­tu­a­tion expres­sive : mar­que de modal­ité, elle sert à exprimer une réserve, un ques­tion­nement, une appré­ci­a­tion ou encore une mise en avant.
De manière suc­cincte, le point d’interrogation, le point d’exclamation les points de sus­pen­sions et les guillemets sont des signes au ser­vice de la ponc­tu­a­tion expres­sive.
Le point d’interrogation illus­tre le ques­tion­nement et la volon­té de faire réfléchir son inter­locu­teur. Il peut égale­ment être la mar­que écrite d’une inter­ro­ga­tion non explic­itée :

    • Voyez-vous cette voiture là-bas ?
    • ?
    • Eh bien, réagis­sez ! Elle est garée à cette même place depuis un mois. Elle n’a pas bougé.
    • ?
    • Et alors, c’est louche ! Ne croyez-vous pas ? Nous devri­ons prévenir la police.
    • Ah, je com­prends mieux. Oui, vous avez rai­son.
      Le point d’exclamation est un mar­queur d’émotion de celui qui énonce.
      Les trois points peu­vent mar­quer le doute, la réserve ou l’ironie
      Les guillemets sont essen­tielle­ment util­isés pour intro­duire un dia­logue dans la nar­ra­tion mais peu­vent aus­si exprimer l’ironie en met­tant un terme ou une expres­sion en exer­gue dont la sig­ni­fi­ca­tion ne sera pas celle habituelle. Ils pren­nent alors une valeur affec­tive.
      La ponc­tu­a­tion est donc plus qu’une sim­ple mar­que de découpe gram­mat­i­cale du texte et des phras­es. Elle a alors voca­tion à exprimer les sen­ti­ments, l’ambiance et la musi­cal­ité du texte. Elle peut soulign­er la mon­tée de la vio­lence, du dan­ger ou des états émo­tifs tels que l’hystérie, la peur, l’euphorie et bien d’autres… Elle peut aus­si val­oris­er des bruits en par­ti­c­uli­er pour appuy­er une volon­té de met­tre en avant une cer­taine ambiance dans son écrit.

Laisser un commentaire

Article ajouté au panier
0 Produit - $0.00